Retour sur le colloque qui s’est tenu à Bruxelles les 25 et 26 novembre 2021
Des contributions riches et documentées, des échanges nourris entre orateurs et participants furent la marque d’un colloque tout à fait réussi.
Plusieurs grandes lignes ressortent des travaux : la Chine et la Russie ont bien entendu accaparé l’attention du fait de leur place particulière parmi les émergents, aussi bien sur le terrain de la gouvernance sécuritaire en Afrique qu’en matière d’investissements internationaux. La question du développement durable et de la protection de l’environnement a également été abordée mais pour constater que les pays émergents ne cherchent pas à exercer un leadership mondial. En réalité c’est la prédominance des intérêts nationaux et la quête d’une reconnaissance de leur identité sur la scène internationale qui les préoccupent particulièrement. Les résultats en matière de coopération sud-sud ne sont pas non plus à la hauteur des attentes en raison des multiples difficultés qui existent : manque de projection extra-régionale pour l’Afrique du Sud ou le Brésil, recul du modèle de démocratie du sud proposé par l’Inde ou l’Afrique du Sud, par exemple.
Tous les aspects abordés lors du colloque ont permis de montrer le jeu de la gouvernance sur la scène internationale auquel les pays émergents acceptent de jouer, avec leurs propres règles parfois.